CE QUE J'AI APPRIS SUR L'ORPHELINAT D'ALDO VAN EYCK

Le weekend dernier je suis allée visiter l'orphelinat d'Aldo van Eyck, un projet de 1960, considéré comme un excellent exemple de mat-building. Même si l'orphelinat n'est plus habité par les enfants, il existe toujours, amputé et silencieux. Plusieurs arbres géants, petits points et cercles dessinés sur le plan, semblent avoir protégé ce projet dans le temps et dans l'espace.

Voici les choses que j'ai appris sur l'orphelinat:

- Il y a une dissociation entre l'organisation libre du plan de toîture formé par un réseau régulier de proportion carré (3,36mx3,36m), qui forme un système de 336 dômes, et la spatialité du rez de chaussée. 

- Les volumes se disposent en diagonale et s'ouvrent au jardin.

- Les classes sont individuellement accessibles à travers un espace de loggia ou à travers une salle extérieur (patio). 
- L'espace intérieur: classes comme maisons-patio.

- L'espace d'entrée: la place et la rue intérieure, où être dedans signifie encore être dehors.

- L'espace du périmètre: cours et porches qui fonctionnent comme une gradation spatiale.

- L'usage de la lumière: ouvrir, fermer ou transparenter en fonction du rapport avec l'extérieur.

- L'importance des seuils et limites, à travers l'opacité, la transparence, le matériel.